De Rome à Cancellara

Une traversée intense en émotions en compagnie de Céline et Ghislain, nos deux cyclistes-wwoofeurs-canadiens.

Tout avait pourtant bien commencé, nous roulions tranquillement sur la magnifique Via Appia Antica, voie romaine bordée de multiples vestiges de toutes époques, malgré certains passages chaotiques lorsque nous passions sur les énormes pavés antédiluviens creusés par le transit des charettes disparues. Un premier bivouac au beau milieu de ce cadre hors du temps nous avait tous ravis...

Je ne sais alors ce qui aura déplu à Jupiter, car le lendemain, la pluie a commencé son inlassable arrosage. C'est ainsi que nous sommes descendus vers le sud avec, de surcroit, un accueil italien laissant à désirer, le froid, le vent allant de mal en pis et des séries de crevaisons (les bords des routes sont de vraies poubelles, on y trouve aussi... du verre...). Heureusement, nous étions 4 pour combattre l'adversité et nous remonter le moral.

Un soir, malgré l'orage, la nuit et une pluie torrentielle (voir plus, nous roulions dans des rivières), les Italiens nous ont laissé dehors et nous avons ainsi demandé un coin de pelouse pour nos deux tentes pendant plus d'une heure et demie avant de trouver refuge à la maison parroissiale, où nous avons été reçus à grand renfort de pates, viande, beignets, tiramisu et de douche réparatrice.
Par la suite, las de ces accueils souvent décourageants de la part des habitants du cru, nous avons parfois rejoué la carte de l'hospitalité des gens de prière.

Ils nous est arrivé aussi de tomber chez de rares gens charitables, qui, malgré un prime abord un peu froid et une fois la confiance établie, nous ont ouvert leur porte (et leur cave), nous remplissant les bras de fromage, de vin, de biscuits, de café, et autres boissons rafraichissantes...

Nous avons quitté nos deux compagnons de voyage à Benevento (Ici, la version québécoise de cette portion du voyage. A mourrir de rire et plein de nos sentiments partagés à propos de l'Italie du sud. A LIRE ABSOLUMENT! Merci encore Ghislain), nous promettant de nous retrouver en Grèce pour un autre bout de voyage. En effet, un lieu de wwoofing nous attendait, que nous avions fini par trouver, après trois jours de recherche d'un téléphone public en fonctionnement.

Si vous avez bien suivi, c'est dans la tempete que nous sommes arrivé à Cancellara, avec un vent à décorner les frisones (les vaches locales) et des cotes à plus de 20 %.

Que ça fait du bien d'etre au chaud pour quelques temps!

De Rome à Cancellara

Pour les accros, les légendes ont été ajoutées aux derniers albums et la carte est à jour avec des commentaires bonux!