De Silfiac à Nantes

Après un petit détour par Bourbriac pour voir une amie le temps du week-end, nous avons repris la route vers le sud.

Alors que nous cherchions à rejoindre les gorges de Toul Goulic (conseillées par les gens du coin), et suite à la traversée des paysages bucoliques et d'un troupeau de vaches de la région de Trémargat, nous fîmes une belle rencontre. En effet, nous avons été accueillis à bras ouverts par le "préposé à orienter les voyageurs" qui nous a avant tout offert à boire une bonne bière belge. Il était hors de question que nous dormions sous tente et nous reviendrions manger et dormir une fois les gorges visitées. La chambre avec lit à baldaquin était aussi jolie que le torrent de Toul Goulic. Il nous fallait bien ça pour nous remettre de ce repas bien arrosé. On peut dire que nous avons goûté à l'accueil breton !

La journée du lendemain nous aura menés le long du Canal de Nantes à Brest puis jusqu'à un bivouac le long du Blavet qui nous mènera lui-même à Lorient chez des amis de la famille d'Anaël. L'occasion de prendre des nouvelles après quelques années sans s'être croisés.

Notre route suit ensuite la côte sud de la Bretagne en passant par la presqu'île de Quiberon qui nous laissera le souvenir des crabes courants se mettre à l'abri des rochers aux moindres de nos mouvements.

Les mystérieux alignements de Carnac, aujourd'hui parqués et privés de liberté pour leur sécurité (...) nous accueillent d'une belle épine qui vaudra la troisième crevaison des pneus "increvables" d'Anaël. Le kevlar ne vaut pas les ajoncs... qui nous comblent par ailleurs de leur jaune "éclatant"...

Lors d'un arrêt sur l'Ile Aux Moines, au milieu du Golfe du Morbihan et de sa multitude d'îlots, nous avons profité de la marée basse pour rejoindre l'un d'entre-eux, île déserte, et bivouaquer le temps d'une nuit tel Robinson et Cruzoé (Ah bon, c'est pas sa compagne?). Nos signaux de fumée n'ont pas fait débarquer de navire et nous avons attendu la marée basse du lendemain pour repartir. Un vrai régal cette tranquillité...
A Vannes, nous n'avons pas trouvé le musée de la blague...

Nous garderons un excellent souvenir de notre passage au cœur des marais de la Brière et de l'invitation inattendue à partager soupe et salade du jardin, à la chaleur de la cheminée, avant de profiter de la douche, chaude elle aussi. C'est tellement agréable d'être accueilli de la sorte.

Nous souhaitions profiter de notre passage du côté de Nantes pour rencontrer les personnes occupants les lieux de l'absurde, contesté et peut-être, malgré tout, futur aéroport en projet à Notre-Dame-Des-Landes. Les terrains et les habitations, rachetés peu à peu par le Conseil Général depuis 30 ans sont parfois à l'abandon. Des maisons sont aujourd'hui squattées et occupées en protestation, par de sympathiques anarchistes écolos qui nous ont offert leurs toits de fortune. Souhaitons-leur de profiter le plus longtemps possible des lieux et d'atteindre l'autosuffisance qu'ils recherchent.

Merci à Clotilde, une amie d'amis ;-) qui a bien voulu nous héberger à Nantes en échange d'un tiramisu dont Carine devient experte.

Nous avons rendez-vous dans quelques jours du côté de Saumur pour commencer notre premier volontariat en maraîchage bio... un peu de patience, on vous racontera...

Silfiac à Nantes